AGRO-ECOLOGIE : ALIMENTATION ET REVENUS


 

Savonnerie
 

Graine de Baobab a construit en 2005 le bâtiment de la savonnerie, l’a équipé en matériel et a formé les femmes.

Depuis 2006, Graine de baobab et son partenaire Fasodev durable suivent cette activité. Depuis 2011, les 20 femmes de la savonnerie sont épaulée par les animateurs du projet agro-écologique.

Production des premiers savons : février 2006. Le savon de karité a des qualités médicinales reconnues pour la peau et lui assure douceur et souplesse.

Deux types de savons produits, tous à base de karité :

• Des savons dits de lessive pour le marché local.

• Des savons dits de toilette destinés à l’exportation et au marché local.

Vente des savons

Graine de baobab achète les savons à la savonnerie et les vend en Suisse selon le principe du commerce équitable.

Processus de fabrication artisanale du beurre de karité

Pour obtenir le beurre de karité, on utilise l’amande du noyau de son fruit, qui après avoir été séché, torréfié, est écrasé à la meule avant de passer au moulin. La bouillie brunâtre qui en sort est ensuite barattée à la main.
 Elle se transforme en une pâte jaunâtre qui sera chauffée pour former l’huile de karité qui, en refroidissant, se solidifiera : c’est le beurre de karité.

1. Concassage des amandes avec une pierre.

2. Torréfaction dans une marmite sèche posée sur le feu.

3. Les amandes de karité concassées sont amenées au moulin pour obtenir une pâte.

4. Barattage de la pâte de karité avec de l’eau.

5. Le beurre flotte à la surface, il est récupéré.

6. Le beurre va être chauffé, les impuretés se déposer au fond. L’huile est filtrée et en refroidissant deviendra du beurre de karité qui sera utilisé pour les soins du corps et pour les savons.

Le karité appelé arbre à rajeunir

L’arbre Karité pousse en Afrique de l’Ouest. Il commence à produire des fruits au bout de 20 ans. Il est haut de 15 à 20 mètres. Ses fruits renferment un noyau qui contient une amande dont est extrait le Beurre de Karité.

Propriétés du beurre de karité : 


• acides gras et vitamines A, D, E et F :

• renouvellement des cellules

• assouplissement du derme

• hydratation et régénération de la peau

• désinfectant, cicatrisant

• Prévention allergie au soleil

• antirides, protection de la peau

Enjeux économiques

Le karité devient une source de profit et un enjeu économique pour les industries occidentales qui achètent massivement les noix de karaté qu’elles importent pour en extraire l’huile très recherchée dans les cosmétiques et les chocolats. Conséquence au Burkina : augmentation considérable du prix et rareté du produit. La population n’y a plus accès ni pour la cuisine, ni pour les soins des bébés. Le savon est devenu impayable, alors que c’est une protection contre les maladies. Une fois de plus une matière première, source de travail et de revenus, échappe aux populations du Sud. La savonnerie de Ouâda, comme toutes les structures locales, n’a pas les moyens d’acheter de grandes quantités de noix au moment de la récolte et la hausse du prix du karité la met dans une situation difficile, car il n’y plus de marge pour les revenus des femmes qui y travaillent.

Mesures prises par Graine de Baobab :

• Ajustement du prix de vente des savons en fonction du prix des matières premières.

• Mise à disposition d’un fonds de roulement pour l’achat des matières premières.

Matériel à disposition de la savonnerie

Stampeuses pour imprimer la marque sur le savon

Table de coupe et étagère

Presse à oléagineux

La presse permet de produire sur place l’huile de neem et l’huile de dattier du désert. Pour entreposer la presse, la construction d’un petit bâtiment a été nécessaire. Il sert également à stocker les matières premières.

Moulin

Inauguration de la savonnerie


Le 19 février 2006, magnifique accueil de la population et des femmes à la délégation de Graine de Baobab qui s’est rendue sur place.

La construction de la savonnerie

Octobre 2005, implantation du tracé

Les villageois rassemblent pierres, sable et fabrication des briques. Les murs sortent de terre. Les femmes amènent l’eau et le sable sur le chantier pour la fabrication du ciment.